Le lycée consolide son partenariat avec le Québec

Le lycée consolide son partenariat avec le Québec

Par admin albert-camus-nimes, publié le vendredi 11 octobre 2024 16:48 - Mis à jour le lundi 14 octobre 2024 07:50
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Et si les élèves et étudiants de notre lycée allaient faire tout ou partie de leurs études au Québec ?
 

L’accord-cadre signé en 2021 entre le CEGEP de Sherbrooke et le lycée Albert Camus a déjà rendu cette opportunité possible pour quelques élèves de terminale STL, de la série générale et étudiants titulaires du BTS biotechnologies.

Trois années plus tard, une délégation camusienne s’est rendue au Canada fin septembre 2024. Composée d’une enseignante en anglais en commerce international, d’un  CPE et d’un DDFPT, cette délégation a permis trois regards croisés et complémentaires pour observer le fonctionnement d’un établissement (CEGEP Collège de Maisonneuve à Montréal), approfondir le partenariat existant (CEGEP de Sherbrooke) et amorcer celui avec l’université de Trois Rivières (UQTR).

La compréhension du système post secondaire canadien et son originalité sont un préalable pour appréhender les opportunités qui peuvent être offertes à nos jeunes. Après le secondaire tous les élèves québécois deviennent étudiants dans l’un des 49 CEGEP (Collège d’Enseignement Général Et Professionnel). Ils y préparent un diplôme d’étude collégiale (DEC) avec un programme préuniversitaire en 2 ans pour une entrée à l’université ou un programme technique en 3 ans pour un accès sur le marché du travail. Le programme technique permet également une poursuite à l’université.

L’entrée à l’université nécessite un minimum de 13 années de scolarité et le premier diplôme qui y est délivré est le Baccalauréat (au Québec) qui correspond à la licence en France.

La visite du CEGEP Collège de Maisonneuve à Montréal tient à une série documentaire « Maisonneuve ». Cet établissement qui compte aujourd’hui 7000 étudiants a dû faire face à un événement particulièrement traumatisant en 2015. La série interroge sur le vivre-ensemble au Québec et met en évidence toute sa fragilité. Il montre également le travail quotidien et permanent auprès des étudiants du « travailleur de corridor » Mohamed N. MIMOUN.

Les échanges avec Christina NEWBERRY, technicienne en administration, Mohammed N. MIMOUN et Stéphane NANTEL, directeur adjoint aux affaires étudiantes ont permis de mieux comprendre le fonctionnement d’un CEGEP et le projet singulier du vivre-ensemble à Maisonneuve où l’ouverture, le respect et l’accueil sont les valeurs phares. La visite des locaux où fourmillent des lieux « insolites » pour des français (friperie, jardin intérieur, vivoir, coopérative, piscine…) confirme les valeurs de cet établissement.

 

Un peu plus de 140 kilomètres séparent le CEGEP de Sherbrooke de Montréal. Cet établissement compte 6000 étudiants dont 300 internationaux. Il est à noter que les étudiants représentent 20% de la population de la ville.

François DUCHARME, coordonnateur du service de l’internationalisation a organisé l’accueil de la délégation française et fait découvrir le CEGEP. Celui-ci propose 17 programmes techniques (DEC en 3 ans) et 9 programmes préuniversitaires (DEC en 2 ans). Par ailleurs, les étudiants ont accès à de nombreuses activités sportives et interculturelles.  Le campus possède en outre une résidence étudiante de 221 chambres dont 15 sont réservées aux étudiants étrangers. L’offre d’hébergement est insuffisante aussi les étudiants sont amenés à se loger en ville.

Les étudiants internationaux bénéficient de nombreux soutiens grâce notamment à une aide pédagogique individuelle, un service d’aide psychosociale, un service d’information scolaire et orientation, etc.

Les axes du partenariat à consolider avec ce CEGEP sont de 2 natures et sont centrés sur le BTS Commerce international. En effet, quelques mobilités de 15 semaines (de mi-août à Noël) pourraient être proposées à des étudiants volontaires et sélectionnés au 1er semestre de 2ème année ; cela correspond à la période 3 du DEC technique qui en compte 6. Le DEC Gestion de commerces serait à privilégier. Par le biais d’un emploi du temps aménagé, ces étudiants pourraient garder le lien à distance avec le lycée sans être privés des cours dispensés à leur classe en France. La mobilité de 15 semaines correspond à une session d’étude et présente le gros avantage d’exonération de formalités administratives. En effet, tout étudiant étranger doit demander un permis d’étude et un CAQ (Certificat d’acceptation du Québec) à partir de 2 sessions d’étude.

 

Par ailleurs, quelques étudiants pourraient bénéficier d’un soutien pour l’obtention d’un stage en entreprise au Québec de 9 semaines à réaliser en fin de 1ère année.

Eric FERNET, conseiller à l’entrepreneuriat étudiant au CEGEP, a accueilli la délégation dans les locaux du Quartier général de l’entrepreneuriat (QG) de Sherbrooke. Le projet entrepreneurial concerne 20% de la communauté étudiante du CEGEP. L’accompagnement des étudiants et des enseignants est très présent dans ce domaine.

François DESMARAIS, directeur du développement des secteurs économiques et de l’économie responsable indique que des starts up pourraient être intéressées par des étudiants français en commerce international pour assurer par exemple des missions de prospection. Le stage d’une durée de 9 semaines est un atout car un stage au Canada nécessite un permis de travail au coût de 230 dollars à la charge de l’entreprise qui doit également s’acquitter d’une partie des démarches administratives.

 

 

La délégation a poursuivi sa mission d’observation et d’échanges à l’UQTR (Université du Québec à Trois Rivières).

Cette université compte 16000 étudiants. Darryl BARNABO (conseiller aux futurs étudiants) a organisé le travail avec le département Biochimie et chimie dans un premier temps puis avec l’École de gestion dans un second temps. La base des échanges a pris appui sur les référentiels de nos BTS, qui seront analysés ultérieurement dans le détail par les enseignants afin d’envisager les parcours les mieux adaptés à nos jeunes. Cela à l’aune de plusieurs options : une poursuite d’étude après le baccalauréat français, après un BTS ou une période de mobilité. Mais cette dernière option semble plus compliquée à mettre en œuvre.

 

Hugo GERMAIN (professeur directeur de département) et Benoit DAOUST (professeur directeur de comité de programme de premier cycle) ont présenté le secteur de la biotechnologie. Ils ont ensuite fait découvrir les laboratoires de recherche et montré quelques travaux en cours. Nos élèves de STL et nos étudiants de biotechnologie pourraient avoir des opportunités d’études dans ce département.

 

L’Ecole de gestion, représentée par Abdelhadi NAJI (professeur de gestion des ressources humaines, directeur du département GRH) et Francis VÉZINA (responsable de secteur) propose 6 spécialités ou cheminements : gestion des ressources humaines, marketing, finance, management, gestion logistique et gestion des technologies d’affaires. La première année d’étude est organisée sous la forme d’un tronc commun. Un stage en entreprise est réalisé généralement pendant l’été, en fin de 2ème ou 3ème année. L’enseignement est dispensé en cours magistraux de 3h. Il convient de noter que ces cours ont systématiquement un encrage avec le travail d’équipe, en relation avec les entreprises sur une problématique vue en cours.

Une analyse détaillée du référentiel du BTS Commerce international sera faite par l’UQTR afin d’envisager d’éventuelles opportunités de mobilités. La reconnaissance du BTS est à analyser pour mettre en œuvre des parcours adaptés après l’obtention de ce diplôme.

 

Les travaux à l’UQTR se sont terminés par des échanges avec Adel OMAR DAHMENE, vice-recteur aux études et à la formation.

Gageons que ce partenariat naissant sera riche en opportunités pour nos lycéens et étudiants désireux de poursuivre leurs études à l’étranger.

 

La visite de ces établissements a permis à la délégation de découvrir le système des études supérieures au Québec. Cette expérience enrichissante devrait nous permettre d'accompagner nos lycéens et étudiants dans leur projet d'étude au Canada francophone.

 

Edith LIBOUREL, enseignante en anglais en commerce international

Laïziz HADJADJ, Conseiller Principal d’Education

Patrick MAURIN, Directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques